Eau de nouveau source de vie

Speeches Shim

Three kids in front of the dirty river try to collect water
L’eau du marigot à Anyama a provoqué des épidémies de bilharzioses au sein des élèves
Photo by SUNY for USAID
"Mes enfants et moi-même avions des tâches noirs et des boutons qui nous apparaissait sur le corps, raconte Aissata. Nous souffrions d’indigestion régulièrement. Je me souviens que deux campagnes de lutte contre la bilharziose ont été organisées dans mon quartier et ses périphéries. A cette époque pratiquement, un enfant sur deux souffrait de ce mal puisque nous nous approvisionnons tous à la même source. L’eau de pluie étaient pour nous une bénédiction."

Kindo Aïssata, Conseillère en Alphabétisation habite le quartier Belleville d’Anyama depuis plus de 15 ans.  Cette mère de famille de 42 ans, à l’image de tout le quartier Belleville fort d’environ 13000 habitants,  a dû faire face à la pénurie d’eau pendant toutes ces années.

En effet, La ville d’Anyama souffre d’adduction en eau potable. Aïssata se souvient qu’elle et ses enfants parcouraient 30 kilomètres tous les deux jours pour aller chercher de l’eau potable à la fontaine située hors du périmètre de la ville.

En conséquences, ses enfants étaient constamment fatigués et malade comme tous les enfants du quartier. Par ailleurs résultats scolaires n’étaient pas bon, puisque les jours où ils allaient chercher de l’eau ils ne pouvaient aller à l’école.

Après la crise post-électorale de 2011, Aïssata et ses enfants ne pouvaient plus se rendre à la fontaine pour des sécuritaires. Finalement, c’est à un marigot peu salubre que tous les habitants de Belleville ont dû chercher de l’eau pour leurs besoins. La distance est moindre mais très tôt les problèmes de santé apparaissent.

Mes enfants et moi-même avions des tâches noirs et des boutons qui nous apparaissaient sur le corps, raconte Aïssata. Nous souffrions d’indigestion régulièrement. Je me souviens que deux campagnes de lutte contre la bilharziose ont été organisées dans mon quartier et ses périphéries. A cette époque pratiquement, un enfant sur deux souffrait de ce mal puisque nous nous approvisionnions tous à la même source. L’eau de pluie était pour nous une bénédiction, témoigne-t-elle.

Au cours d'un séminaire de renforcement sur les rôles et responsabilités des élus locaux organisés en janvier 2016 et financé par USAID,  Aïssata et son association de femme a mis en place la stratégie suivante. Un mercredi matin de février 2016, les femmes de sa communauté et elle-même sont allées voir le responsable local de la société de distribution d’eau avec un échantillon d'eau qu'elles venaient de puiser. Elles lui ont expliqué comment cette eau impactait directement leurs familles. Après que chacune eut donné son témoignage et devant tant d’émotions, ce dernier a pris l’engagement d’approvisionner le quartier Belleville d’Anyama en eau potable. 

Une semaine plus tard, les services de l’Office nationale de l’eau potable (ONEP) ,Une entreprise gouvernementale de distribution d'eau, a commencé à approvisionner l'ensemble du district de Belleville en eau potable grâce à des livraisons quotidiennes de camions à eau, à remplir des réservoirs d'eau pour les membres du quartier. Depuis l’épidémie de bilharziose à cesser.

Aujourd'hui la communauté de Belleville peut songer à de nouveaux projets de développement. Pour Aïssata, un tiers du budget des ménages qui était utilisé précédemment pour faire face aux problèmes de santé en raison de la mauvaise qualité de l'eau est maintenant épargné. Néanmoins, l'approvisionnement en eau potable demeure un problème majeur pour d'autres districts d'Anyama et plusieurs zones rurales ou urbaines du pays. Actuellement, seuls trois districts d'Anyama (Palmeraie, Château et Belleville) ont un accès régulier à l'eau potable. Les douze districts restants avec peu ou pas d'accès en eau s'appuyent sur les livraisons de réservoirs d'eau sporadiques ou se contentent de trouver leurs propres moyens de collecte d'eau potable.

Le Programme de renforcement législatif en Côte d'Ivoire est un programme de cinq ans financé par l'USAID.  Il a débuté en décembre 2012 et se poursuivra jusqu'en décembre 2017. Le programme fournit un appui technique pour renforcer les capacités législatives au sein de l'Assemblée Nationale et un soutien spécial à un groupe restreint de députés engagés avec leurs circonscriptions au sein des groupes cibles à améliorer la prestation des services pour atteindre les deux objectifs primordiaux du programme: une Assemblée Nationale mieux apte à remplir ses fonctions législatives, de représentation et de surveillance; et une  amelioration de la représentation et le suivu dans plusieurs communes.