C’est ma décision. Une mère raconte comment le recours à la planification familiale a amélioré sa vie de famille.

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Jeudi, 15 Octobre, 2020
Georgine est convaincue des bienfaits à long terme de la planification familiale
Photo: JSI / Madagascar

Les femmes du village d'Andongozabe, dans le nord de Madagascar, comprennent l'importance de la planification familiale. Elles en ont appris les avantages auprès de leur agente communautaire (AC) résidente, Soanette, qui fournit des informations et des services de planification familiale à 107 villageoises.

Georgine, 41 ans, fait partie de ces femmes qui ont sollicité les conseils de Soanette sur la planification familiale. Elle est mère de trois enfants : deux garçons et une fille qui ont tous deux ans d'écart.

Le nombre d’enfants et l’espacement des naissances ont été son choix.

Sur les conseils de Soanette, Georgine a choisi de prendre du Depo-Provera, une méthode contraceptive injectable. Tous les trois mois, elle renouvelle son injection pour en maintenir les effets contraceptifs et lorsqu’elle a voulu avoir un bébé, elle a tout simplement arrêté de recevoir les injections. De cette façon elle a pu avoir des enfants quand c'était le bon moment pour elle et sa famille.

Trop souvent, les femmes arrêtent l’utilisation des contraceptifs, mais Georgine a constaté que la contraception après la naissance d'un enfant lui a donné le contrôle sur la direction de sa vie et apporté de nombreux avantages pour sa famille.

« Nous avons décidé de continuer la planification familiale parce que notre famille en a tiré beaucoup d’avantages, notamment économiques », explique Georgine. « En espaçant les naissances, j'ai pu contribuer aux revenus de notre ménage et économiser de l'argent pour faire face aux jours difficiles et aux obligations sociales. »

« Nous n’avons pas eu à dépenser beaucoup pour la santé des enfants, même à leur jeune âge. J'ai suivi attentivement les conseils de Soanette qui est une AC très compétente, qui conseille habilement les mères et surveille bien la santé des enfants. "

Le programme de santé communautaire de l’USAID, Mahefa Miaraka, soutient près de 10.000 AC qui sensibilisent leurs communautés sur la santé de la reproduction et leur assurent des prestations de planification familiale.

Soanette et ses collègues AC sont formés à l'utilisation de nombreuses méthodes contraceptives, dont les « cycle beads », les préservatifs, les pilules contraceptives, la LAM (aménorrhée lactationnelle, une méthode contraceptive qui fonctionne grâce à l'allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de la vie du bébé), les injections de Depo-Provera et de Sayana Press.

Pendant les réunions mensuelles dans les CSB appuyés par Mahefa Miaraka, les AC reçoivent des mises à jour techniques, examinent et soumettent des rapports d'activité mensuels, et s'assurent qu'ils disposent d'un approvisionnement suffisant en produits de planification familiale.

Soanette dit qu'un certain nombre d'éléments entrent en ligne de compte dans la réussite d’un programme de planification familiale qui répond aux besoins de la communauté. « Il s’agit de la disponibilité des produits contraceptifs, des informations complètes sur le choix des méthodes contraceptives disponibles, d’une éducation sexuelle pour compléter les services de planification familiale, des conseils continus à travers les visites à domicile et du soutien du partenaire dans le choix de la planification familiale, » dit-elle.

La plupart des familles du village d'Andongozabe sont désormais conscientes de l'importance de retarder, d'espacer les naissances et de limiter le nombre des grossesses pour réduire la taille de la famille et les difficultés économiques. De nombreuses femmes sont convaincues des avantages à long terme de la planification familiale. Il s'agit d'une réalisation importante dans un village où 60% des habitants ont entre 14 et 25 ans.